A QUAND LE REFINANCEMENT?

L’État tente d’éteindre un incendie qu’il a lui même participé à allumer en sous finançant les soins de santé et marchandisant le secteur.

Aujourd’hui on augmente le nombre de lits aux soins intensifs, l’objectif est de passer à 2800, mais le personnel pour s’en occuper manque!

« C’est toute la différence entre la théorie et la pratique. Il y a des patients non-Covid qui occupent ces lits. Il faut les soigner. Il y a une pénurie de personnels infirmiers dans beaucoup d’hôpitaux ce qui fait que tout le monde n’arrive pas à déployer les lits qu’ils devraient déployer. Et donc, en pratique, entre les chiffres annoncés par Sciensano et les chiffres de la vraie vie avec un lit réellement vide et disponible, il y a une grande différence. Et ce qui est utile pour nous médecins, c’est le lit réellement disponible, pas le chiffre sur un bout de papier. » Philippe Devos, président de l’Absym (1)

Hypocrite

Des années d’austérité ont eu raison du courage des soignant.es, dégoûté.es par des conditions de travail difficiles, des salaires bas, une déconsidération chronique, un mépris de nos revendications… Il manque de soignant.es parti.es vers d’autres horizons après peu d’années de carrière, aujourd’hui le gouvernement cherche à les faire revenir sans répondre aux causes de leur départ ! Il manque aussi du personnel administratif, logistique et hôtelier car l’État à réduit les budgets et réduit les effectifs sous prétexte d’économie.

À ces problèmes aucune solution n’est mise sur la table si ce n’est un appel aux bénévoles! Réduire les budgets, sous-payer et ensuite appeler la population à faire preuve de bonne volonté est hypocrite !

Ah oui, c’est vrai, on avait oublié, le ministre de la Santé, Franck Vandenbroucke, propose qu’on allume des bougies pour illuminer nos fenêtres…

Après les applaudissements, les bougies mais toujours rien concernant les revendications du secteur !

(1) https://www.rtbf.be/…/detail_800-nouveaux-lits-en-soins…