« Aujourd’hui mon amour s’est effondrée. Littéralement. Dans le couloir de la salle de bain. Ses jambes ne la portaient plus.
Elle est en première ligne depuis le début de l’épidémie. Chaque jour j’assiste impuissant à sa décomposition, conséquente de celle de ses conditions de travail en maison de retraite. Impuissant, j’ai écouté jour après jour : les premiers cas renvoyés depuis les hôpitaux, l’absence de masques, le refus de la direction d’utiliser les masques cousus main, le cloisonnement par secteur, l’horreur de l’enferment en chambre pour les malades, les hurlements, la panique, incompréhension, la propension rapide et incontrôlable du virus à l’entièreté ou presque des résidents et finalement, trop tard, bien trop tard, le test et le verdict.… Full text