CONTINUONS LA LUTTE

Action devant le comité de concertation

Ce 27 novembre était une journée combative ! Après l’action de ce matin au Palais de Justice, nous avons été cet après-midi devant le Palais d’Egmont à l’occasion du dernier comité de concertation de cette année. Nous dénonçons les mesures gouvernementales qui, quand elles ne sont pas insuffisantes voire inexistantes, sont inadaptées ou autoritaires.

La gestion de la pandémie est, depuis février, catastrophique. Ce sont aussi les décisions politiques de plus longue date qui ne nous ont pas préparées à faire face à une crise de cette ampleur alors que les pandémies sont un risque connu depuis des décennies, un risque qu’il fallait anticiper. Au contraire, ce sont leurs politiques d’austérité qui depuis des années mettent à mal nos services de santé et nos hôpitaux qui nous conduisent droit au mur !

Témoins et victimes

Nous en sommes témoins et victimes : manque d’équipement de protection individuelle rendant le travail dangereux et l’isolement comme seule solution, mortifère, pour les personnes à risques (dans les maisons de repos par exemple) ; manque de lits dans les institutions hospitalières, manque de personnel soignant provoquant décès évitables chez les patients et épuisement chez le personnel soignant, quand lui-même ne succombe pas littéralement.

Pour cette deuxième vague, pourtant annoncée, rien n’a été mis en place entre mai et octobre pour assurer une gestion sanitaire efficace. Nous dénonçons la reprise de l’école sans adaptation réelle permettant d’éviter les clusters. Nous dénonçons également la culpabilisation individuelle appuyant que l’on se contamine dans les activités sociales alors que les mesures sur beaucoup de lieux de travail ne sont pas applicables ou non appliquées. Les mesures prises il y a presque un mois ressemblent bien plus à une assignation à résidence généralisée, pour celles et ceux en ayant une… Elles favorisent l’isolement, plongent certaines personnes dans la précarité et renforcent l’exclusion des plus démuni·e·s. Leurs conséquences psychologiques et sociales sont visibles tout autour de nous. Nous avons besoin de mesures sanitaires solidaires et non sécuritaires.

2 milliards d’économie

Cette seconde vague est plus importante que la première et pousse le personnel de la Santé dans leurs derniers retranchements. Parce qu’il n’y a toujours pas de refinancement massif, pérenne et immédiat de la Santé (on se rappelle la rapidité avec laquelle des sommes astronomiques ont été débloquées pour sauver les banques en 2008 !), les hôpitaux, pour ne pas couler économiquement avec un nouveau report de tous les actes tarifables, doivent presser d’autant plus leur personnel pour gérer plusieurs fronts à la fois. Encore une illustration, s’il en fallait, de la violence du financement à l’acte !

Sur son seul mandat Maggie De Block a fait plus de 2 milliards d’économie ! Il nous faut un réel refinancement pour rattraper ces années d’austérité et celles qui ont précédées. La vie et la santé de la population sont en jeu, celle des professionnel·les également. Si nous n’attaquons pas la source du problème, chaque nouvelle « crise » nous fera revivre le même cauchemar.

Pour de vraies réponses, structurelles et durables, nous appelons l’ensemble des travailleur·euses du secteur de la santé et l’ensemble de la population à nous rejoindre le 11 décembre lors de notre rassemblement rue de la Loi (métro Arts-Loi) !