La politique de la « surprise » permet la déresponsabilisation

« On savait pas » disent nos dirigeants !

« Emmanuel Macron, hier soir, à la télévision, a prononcé ces mots : « Une fois encore, il faut avoir beaucoup d’humilité, nous sommes tous, en Europe, surpris par l’évolution du virus. » Cette phrase a beaucoup… surpris. Car tant en France qu’en Belgique, nombreux sont les spécialistes qui ont alerté dès la fin du printemps ou l’été sur la haute probabilité d’une deuxième vague. Le politique a été surpris, les virologues, et infectiologues, pour la plupart, non. » (1)

En France comme en Belgique les politiques se disent surpris par la deuxième vague. Cette affirmation leur permet d’expliquer et de légitimer leur impréparation. Pourtant nombreux.euses sont les expert.es qui alertent depuis l’été sur le risque d’une deuxième vague (2) (3).

« David Clarinval (MR), le ministre fédéral des Classes moyennes, des Indépendants, des PME, de l’Agriculture, des Réformes institutionnelles et du Renouveau démocratique, a tenu des propos du même type, hier soir, sur le plateau d’A votre avis : « Il faut de l’humilité face au virus. Les virologues eux-mêmes sont surpris par l’ampleur de la deuxième vague. On est passé de moins de 10.000 à plus de 70.000 tests par jour, on a des masques, on a le tracing qui est mis en place… » » (1)

Dés juin les expert.es alertaient


« Quant à la gestion d’une 2e vague, « elle est encore dans une phase très conceptuelle et nécessite une accélération urgente, en allouant des ressources et des budgets, en détaillant les responsabilités et les protocoles. Un plan d’action doit être développé pour déterminer les mesures en cas de deuxième vague ». » (2)

Comme en mars, les scientifiques ne sont pas écouté.es, le gouvernement prend ce qui l’arrange de leurs analyses afin de permettre une gestion austéritaire, court-termiste, mercantile, de la crise. En effet, le maintien de l’activité financière semble être la seule préoccupation de nos dirigeant.es.

Cette gestion a permis aux entreprises de faire tourner leur machine à profit sans se soucier de la santé de leur travailleur.euses. Cette gestion a permis la réouverture des écoles, sans mesures sanitaires adéquates (2), sans moyens, sans personnel supplémentaire, sans matériel, etc. En sommes cette gestion a provoqué une intense deuxième vague et va engendrer de nombreux.es mort.es.

Le gouvernement le savait, le gouvernement n’a pas agi en conséquence. Le gouvernement n’est pas « surpris », il est coupable de cette situation ! Et c’est intolérable !

(1) https://www.rtbf.be/…/detail_surpris-par-l-evolution-du-vir…

(2) https://www.rtbf.be/…/detail_coronavirus-l-impreparation-de…

(3) https://www.medi-sphere.be/…/la-rentree-scolaire-nbsp-garan…