La situation dans le secteur s’aggrave !

Nouvelle étude : « plus de la moitié des soignants se déclarent fatigués, un sur cinq veut quitter le métier » »Ainsi, 56% disent ressentir un sentiment fatigue contre 38% en temps normal. 51% se déclarent sous pression (24%). Se détendre après une journée de travail, ce n’est plus possible pour 46% des sondés (27% habituellement). Evidemment, cela se ressent sur la qualité du sommeil : 40% disent ressentir des problèmes pour dormir (25%) et 26% des problèmes pour se concentrer (15%). »(…) »38% disent être pris d’hypervigilance au travail (24%) ce qui les conduit à ressentir aussi de l’anxiété pour 27% des personnes interrogées (12%).Le cerveau et le corps ont du mal à suivre face à la crise du coronavirus, quand on est au contact des malades du Covid comme des autres. 38% se plaignent de douleurs musculaires (21%), 30% de maux de tête (12%) et 21% de maux d’estomac (11%). »

« Sciensano souligne donc l’importance d’une aide appropriée et accessible pour ces professionnels et leurs dirigeants. » Le gouvernement se borne à dire, suite à cette enquête, qu’il faudrait « une aide appropriée et accessible »

Au délà du suivi moral et psychologique que nous avons certes besoin, il faut regarder la situation en face, il nous faut un refinancement, de l’engagement et une amélioration des conditions salariales !

Si aujourd’hui nous sommes épuisé·es ce n’est pas seulement parce que nous vivons des choses dures sur le terrain mais c’est aussi et surtout parce que nous sommes pas assez pour les assumer !Il faut engager ! Des aides-soignant·es, des aides administratives, des aides logistiques, des brancardiers, du personnel ouvrier et logistique, du personnel d’entretien ménager, des infirmièr·es, des sages-femmes, etc. etc.

L’Etat se borne à constater que l’hôpital brule après avoir allumé l’incendie. Il serait illusoire de croire que ce sont ceux qui ont créé cette situation qui vont nous en sortir… Agissons pour faire entendre nos revendications, pour défendre nos métiers et remettre l’humain au centre des décisions !

PS: Notez le titre du slide : « Problèmes personnels chez les professionnels de soin et d’aide »Il s’agit bien sûr nullement de « problèmes personnels ». Ce sont des problèmes engendré par les conditions de travail, ce sont donc bien des problèmatiques collectives. Le fait que beaucoup de répondant souffrent des mêmes difficultés montre bien que l’enjeu est collectif.Voici donc un exemple, parmi beaucoup d’autres, d’individualisation des problématiques collectives nous laissant croire que c’est donc individuellement que nous réglerons le problème. Il ne s’agirait donc pas d’un environnement de travail délétaire qu’il faudrait changer mais d’une inadaptation des travailleur·ses à cet environnement de travail. Le resultat est bénéfique pour le management : pas de remise en question de sa politique et renvoit des individus vers eux-mêmes via des séances du style « gestion du stress », « accompagnement du burn-out », « séance de relaxation », « suivi psy », etc.

Source : https://www.rtbf.be/…/detail_coronavirus-plus-de-la…