Combien de temps cela va-t-il durer?

« Je m’appelle Lydie, je suis infirmière en maison de repos depuis 19 ans. J’ai ce métier dans la peau et ne me vois pas faire autre chose. Oui je l’ai choisi !

la vivacité de ce virus

La première vague a été pour moi de courte durée, terrassée par le Covid19 dès les premiers jours, j’ai immédiatement compris la vivacité de ce virus. Malgré la rapidité de mon congé forcé, j’ai pu être particulièrement agacée par l’opportunisme de certaines administrations et directions à instrumentaliser la science pour brandir l’inefficacité des masques contre le virus. Plus tard, j’apprendrai que le discours scientifique s’adaptait à l’état des stocks. Sciensano aura dès ce moment perdu définitivement ma confiance. Que penser d’une organisation qui tord la vérité pour s’adapter à son affligeante réalité, le déterminisme économique suppléait la mission sanitaire.

La maladie pour moi aura une résonance incroyable, cela fait 7 mois que je peine à m’en remettre. Douleurs, perte de mémoire, confusion mentale, fatigue persistante, etc. Je cumule les méfaits. Des conséquences de ce virus. Combien de temps cela va-t-il durer ? C’est loin d’être anodin et les répercutions de cet état irradie sur ma famille.

La santé doit être sacralisée

Aujourd’hui le 23/10/20 nous sommes en pleine recrudescence de contaminés, le pouvoir public peine à nouveau à prendre les bonnes décisions. Je suis particulièrement déstabilisée par le discours de la direction de l’établissement ou je travail. On m’explique que les masques FFP2 ne sont nécessaire que dans deux cas : en cas de massage de réanimation et durant l’administration d’aérosols. Soit lorsque l’on procède à la toilette d’un patient confirmé COVID19, un simple masque chirurgical porté par le soignant et le patient suffit ! « On peut tromper mille personnes une fois. Mais on ne peut pas tromper mille personnes, mille fois. »

Les travailleurs de la santé mettent leur santé, leur équilibre, leur famille en péril de par leur métier, j’en suis l’incarnation. Certes nous l’avons choisi. Mais aucun soignant n’a choisi de prendre ce risque ni pour plaire aux comptes des « centres de profit » hospitaliers de la santé, ni pour exposer de façon complaisante les patients aux manquements de ces institutions. La santé doit être sacralisée et le déterminisme économique, désormais universelle doit reculer ! »