Faut-il laisser mourir les patients sous la responsabilité des gouvernants ?

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On a X lits et ces lits dans les hôpitaux doivent être remplis. Parce que des lits vides sont des lits qui ne suscitent pas de financement et donc, on a une pression managériale très importante soit pour fermer des unités (comme ça on ne paye pas de personnels, de matériels, etc.) soit, remplir les espaces vides. On gère un peu ça comme des sièges de chez Ryanair. Il faut avoir un roulement dans les unités de manière assez intense. Les chefs de service sont notés sur leurs taux de remplissage. Il y a tout un management derrière qui va mettre la pression sur l’ « efficacité » de l’hospitalisation et le taux de l’occupation. Et toute cette pression nous pousse dans une course aux soins ou exsangue de ce calcul tout le rapport humain.

L’Union européenne a dicté des mots d’ordre de privatisation du système de la santé dans tous les pays et c’est pour ça qu’en France, ils subissent des attaques très fortes du service public. En France tous les hôpitaux sont publics…

Oui, dans les maisons de repos, il y a par exemple de la m…. Les Pampers coûtent chers et donc, c’est 1 ou 2 Pampers par personne [patient] par jour. Au-delà de ça, les gens doivent traîner dans leurs urines. C’est terrible. Vraiment terrible !

Moi, je suis assez mitigé par rapport au soutient du corps médical. Le corps médical fait partie d’une classe qui par moment oppresse le corps soignant. On est très content des médecins qui soutiennent. Après ce n’est pas la majorité. Ils ont une condition sociale et des perspectives individuelles qui ne les poussent pas à une solidarité entre les travailleurs.

La patiente pleurait. J’ai pris un quart d’heure de plus. Ce n’est pas entendable pour eux [le système managérial] et on en vient à violenter les patients.