La lutte se poursuit à la Résidence Porte de Hal

La semaine dernière, nous avons renvoyé un courrier au Conseil d’administration pour alerter sur l’absence d’évolution de la situation à la Résidence Porte de Hal. Nous sommes en effet très interpelé·es par le silence des membres du C.A. qui ne semblent pas réaliser l’ampleur du mal-être que vivent les travailleur·ses de la Résidence. Ou bien serait ce pire ? Le C.A. se rendrait compte mais ne ferait sciemment rien pour améliorer la situation. Auquel cas nous devrions augmenter notre force de persuasion.

Pour rappel la situation à la Résidence Porte de Hal est très préoccupante. Une partie des salaires est toujours impayée, certains travailleur·ses attendent toujours des compléments de paye du mois de décembre ! Les cas d’intimidation et de harcèlement s’intensifient. Le remplacement du personnel malade n’est toujours pas systématique. Le manque de personnel ne permet pas toujours de soigner correctement les résident·es. La pression managériale instaure un climat de peur et de suspicion très néfaste à l’ambiance de travail. La réorganisation des services impose une extrême polyvalence et une flexibilité qui impacte la qualité de la prise en charge des résident·es. 

Cette souffrance, cette réorganisation et les cas de harcèlement coïncident avec l’arrivée, il y a quelques années, de la nouvelle directrice. C’est pourquoi nous réclamons son départ, une prise en compte des besoins des travailleur·ses, une amélioration de leurs conditions de travail, des paiements, des remplacements, etc ; et un arrêt de la dynamique de rentabilité imposée par le Conseil d’administration.

Nous continuerons la lutte tant que ces revendications ne seront pas obtenues !

Nouveau courrier au CA :

Président et membres du Conseil d’administration de la Résidence Porte de Hal,
 
Le 18 janvier 2021, nous avions alerté tous les membres du Conseil d’administration de la Résidence Porte de Hal dont vous faites partie sur le fait que les travailleurs de cet établissement subissent des conditions de travail difficiles, des manquements légaux récurrents, une ambiance nauséabonde et un management par la terreur. 

Nous recevons toujours plus de témoignages qui abondent dans ce sens et décrivent une situation qui ne manque pas de se détériorer : les menaces de la directrice persistent, les stratégies de terreur et de silenciation également. Même la sécurité des résidents serait en question, si ce n’était pour le sur-effort fourni par les travailleurs pour pallier à tous les manquements décrits. Enfin, les salaires sont, de manière récurrente maintenant, mal payés ou impayés mettant ainsi des foyers dans la précarité et dans un sentiment d’insécurité.

Les travailleurs nous transmettent que le Conseil d’administration ne s’est toujours pas manifesté, ne les a même pas contactés, et ce malgré cette énième tentative de l’alerter. Malgré la gravité et le nombre de faits rapportés, leur revendication que la directrice soit empêchée de nuire en étant écartée immédiatement reste totalement ignorée par le Conseil d’administration. Il est pourtant de votre responsabilité de veiller à la sécurité des travailleurs et des résidents, et au respect du droit du travail. 

Avec leur accord et tout en maintenant leur anonymat, nous joignons à ce courrier une partie des témoignages qu’ils nous adressent, afin que vous ayez à nouveau la possibilité de mesurer la gravité de la situation. 

Si le Conseil d’administration persiste dans l’inaction et le silence, refusant de prendre ses responsabilités – tant envers ses salariés qu’envers les résidents de l’établissement et leurs familles, La santé en lutte communiquera sous 14 jours, l’ensemble du dossier collecté à la presse générale afin qu’une communication publique et à grande échelle soit faite sur cette situation.

Sincèrement,
 
Des travailleurs et La santé en lutte.