La Santé rue de la Loi – Rassemblement

Vendredi 11 décembre 2020 à 17:00 UTC+01
Wetstraat 16, 1000 Brussel, België

Le gouvernement nous lâche des primes et des mesurettes mais la loi sur la délégation des soins reste en place ! Le vieux rêve de Maggie De Block est ici concrétisé par Franck Vandenbroucke. Brader nos métiers c’est mettre nos patient·es en danger !

De plus, ces primes ne concernent pas l’ensemble du secteur. En sont exclus les maisons de repos, les maisons psychiatriques, le domicile, les maisons médicales, les travailleurs et travailleuses obligé·es d’exercer avec un statut indépendant, etc. alors qu’ils et elles ont subi de plein fouet la première et la deuxième vague.

Ces mesurettes font écran aux problèmes fondamentaux que cette crise sociale et sanitaire ne fait qu’exposer sous une lumière crue. Le cœur du problème est d’avoir décidé il y a plus de 30 ans que le secteur de la santé devait devenir un marché, répondant à des logiques de rendement. Dès lors, l’augmentation de la charge de travail par travailleur·euse, la détérioration des conditions de travail et de la qualité des soins étaient inévitables.

Nous ne les laisserons pas nous leurrer ! Nous voulons un changement clair de la politique des soins. Nous refusons de travailler pour du chiffre et de soigner des numéros ! Nous voulons une politique de prévention efficace et du temps pour prendre soin de la population.

Ce que nous voulons

Nous voulons plus d’effectifs soignants, logistiques, administratifs et hôtelier afin de décharger le travail au chevet des patient·es et d’améliorer les conditions de travail de l’ensemble des professions lié au secteur de Santé. La délégation des soins infirmiers est une solution proposée par le gouvernement pour éviter de prendre de réelles mesures et de renforcer efficacement les effectifs. Nous n’en voulons pas ! Nous voulons attirer et conserver les soignant·es sur le terrain et pour ça il faut renforcer les équipes et les salaires et pas brader la profession. Il faut un changement de logique !

Mais ce changement n’est pas proposé par le gouvernement et le ministre de la Santé, ce qui est proposé sont des pansements sur des jambes de bois afin de nous faire avaler la pilule et conserver le cap de la marchandisation. Ceci est inadmissible quand on voit les ravages d’une telle politique !

Il est urgent de réagir, pas dans deux mois, pas lors du déconfinement, maintenant ! Car la gestion actuelle de la crise sanitaire augmente le nombre de mort·es, aggrave la crise sociale et privilégie toujours la même classe sociale. Les travailleur·euses essentiel·les, les soignant·es, les petit·es indépendant·es, les précaires, sont celles et ceux qui vont payer la crise ! Et c’est inadmissible.

Rassemblons nous devant les lieux de pouvoir, là-même où sont prises les décisions, afin de dire non à leur politique ! La lutte sociale ne peut être confinée !

Rendez-vous le 11 décembre à 17h au métro Arts-Loi à Bruxelles !

– Pour le retrait immédiat de la loi de délégation des soins
– Pour plus d’effectifs dans le secteur des soins
– Pour une vraie augmentation salariale
– Pour un refinancement structurel de la santé
– Pour une véritable politique de prévention
– Pour des mesures sanitaires solidaires

Sans cela, aucune politique de santé publique respectueuse, digne et efficace ne sera possible ! La santé est un bien commun et un droit fondamental !

ATTENTION : respectons le port du masque et la distanciation physique.