Témoignage de terrain: Grève des medecins en formation

« Une incompréhension hypocrite et des avancées minimes ! »

« Aujourd’hui, les trois grands hôpitaux universitaires de Belgique francophone ont communiqué vers leurs médecins assistants et vers les médias. Dépourvus de toute nuance et d’une honnêteté douteuse, ils appellent ainsi à l’arrêt de la grève et font état de leur « incompréhension » face à la poursuite de ce mouvement.

Quelques avancées minimes, ne répondant absolument pas aux problèmes structurels de fond, devraient-ils faire renoncer tout le monde ?

Quelques vagues promesses, déjà entendues cent fois, sur des « réflexions à mener » sont-elles un gage suffisant ?

Il est parfaitement hypocrite de parler d’incompréhension alors que les revendications et les différentes lignes rouges mises en avant par les représentants des médecins assistants francophones étaient communiquées publiquement depuis de nombreuses semaines, et bénéficiaient de l’appui de l’Ordre des médecins.

De même, on ne peut que trouver scandaleux la façon dont ces autorités universitaires et hospitalières, si enclines à lancer des remerciements pompeux aux assistants tout au long de la crise covid, se retrouvent aujourd’hui à manier le mensonge, l’intimidation et le mépris pour traiter les jeunes médecins. Habituées de l’habit de la pédagogie et du dévouement aux étudiants, les universités se déshonorent par cette attitude.

Les hôpitaux en général, et les centres universitaires en particulier, se déshonorent par les menaces qu’ils font peser sur les assistants désireux de poursuivre le mouvement. Comme lorsque le directeur médical de Saint-Luc promettait d’écourter la carrière des assistants qui participeraient à une quelconque action (déjà à l’époque d’une unique heure d’arrêt de travail). Malgré cela, merci au Modes (syndicat minoritaire de médecins spécialistes) de maintenir leur soutien,qui contraste avec l’attitude (attendue) de l’Absym qui manie comme à son habitude mépris et égoïsme avec la plus grande habileté. Force et admiration aux MACCS et à ceux qui les soutiennent. Honte aux autres. »

Nicolas, médecin